Du bon usage du latex

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Du bon usage du latex (d'après Transversal N°39) Rédigé janvier 2010 Le préservatif est le seul moyen de se protéger contre le VIH et les IST lors de rapports sexuels. Dans de nombreux pays le choix est vaste entre différents modèles pour allier prévention et plaisir. Même si ce choix est limité en Afrique la demande peut faire évoluer la situation, c'est pourquoi nous avons pensé vous faire connaître cet article de la revue « Transversal » de Sidaction France. La largeur standard d'un condom est de 52 mm, ils en existent de 49 ou 55 mm (largeur indiquée sur l'emballage). Un préservatif trop étroit peut rompre, trop large il risque de glisser pendant l'acte. Quand l'homme se retire il doit veiller à le retenir sur le sexe en le maintenant à la base. Si l'épaisseur aide à prolonger le plaisir en atténuant les sensations chez l'homme, la finesse permettrait d'augmenter les sensations. Il est possible de trouver dans les pharmacies des préservatifs colorés, phosphorescents, parfumés (conseillés pour les rapports buccaux). Les condoms peuvent être nervurés ou perlés. Enfin pour les personnes allergiques au latex il existe désormais des préservatifs masculins et féminins à base de polyuréhane ou de latex déprotéinisé. En cas de besoin il faut demander à un centre de traitement ARV ou en pharmacie. Si on veut arrêter de mettre des préservatifs avec son partenaire il faut faire un test de dépistage aux deux partenaires (dans un centre de dépistage volontaire) 3 mois après le dernier rapport non protégé. Il est possible alors de se passer du condom en cas de double négativité (mais si on ne souhaite pas d'enfant il faut penser à la contraception). Dans certains cas l'ajout d'un lubrifiant est nécessaire ou souhaité (les premières fois, en cas de sécheresse vaginale, prise de certains médicaments). Il ne faut jamais utiliser de beurre, vaseline, pommades ou crèmes dermiques qui fragilisent les préservatifs. Il faut utiliser des gels à base d'eau ou de silicone en vente dans les pharmacies ou certains magasins. Le préservatif féminin est à base de polyuréthane, non allergisant, très solide, il offre une protection maximum et peut se placer quelques heures avant l'acte sexuel. Plus large qu'un condom il serre moins le pénis, bien lubrifié, il transmet bien la chaleur et n'impose pas un retrait immédiat après l'éjaculation. Ce moyen reste l'unique moyen de protection dépendant de l'initiative féminine, malheureusement il est plus coûteux que le condom. En cas de rupture de préservatif si le statut sérologique du partenaire est inconnu ou positif il faut se rendre d'urgence (24 heures maximum) dans un centre de traitement ARV ou à l'hôpital. Le mieux est que les deux partenaires s'y rendent ensemble. Selon les circonstances le médecin pourra prescrire un traitement trithérapique ARV pendant un mois avec un contrôle à 3 mois. Une contraception d'urgence pourra être prise dans les 72 heures. En cas de viol il faut porter plainte auprès des services de police. Règles d'or

  • vérifier que le préservatif est aux normes (européennes ou américaines) ;
  • vérifier que la date limite d'utilisation n'est pas dépassée ;
  • conserver les préservatifs à l'abri de la lumière et de la chaleur ;
  • lire les notices d'emploi de temps en temps ;
  • ne jamais utiliser deux fois le même préservatif ;
  • ne jamais mettre deux préservatifs l'une sur l'autre (ni un préservatif féminin plus un masculin).