Insecticides organophosphorés

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Femme enceintes, fuyez ces substances !

Depuis longtemps, on connait la toxicité de ces insecticides chez l’enfant, chez qui ils entraînent des lésions cérébrales graves, parfois mortelles.
On avait en revanche peu de données chez la femme enceinte qui a été en contact avec les organophosphorés à faible dose (femme d’agriculteur par exemple).

Une étude récente a observé les IRM cérébrales d’enfants dont les mères avaient été en contact avec ces insecticides (retrouvés dans les urines à faible concentration).
Dans la plupart des cas, l’imagerie cérébrale a montré des anomalies du lobe temporal, région du cerveau impliquée dans l’acquisition des fonctions cognitives (attention, sociabilité, mémoire).

Ces résultats expliquent les troubles neuropsychiques observés antérieurement lors d’intoxication importantes. Mais l’inquiétude réside dans le fait que ces lésions ont été retrouvées pour des contaminations faibles.

Il est donc clair que les femmes enceintes ne doivent pas entrer en contact avec les insecticides organophosphorés tels que le parathion, le malathion, le diazinon, le fenthion, le dichlorvan le chlorpyriphon, l’ethion, etc.

Par Philippe Reinert, pédiatre, Créteil, France

Réf. Peterson BS. Proc Natl Acad Sci USA, 2012