Fièvre africaine à tique

Publié le

Une nouvelle étiologie des fièvres en Afrique.

Cette infection bactérienne provoquée par une morsure de tique, connue depuis 1990, peut concerner toutes les populations des régions subsahariennes. Rickettsia africae contamine les tiques du bétail, ce qui explique que cette maladie existe peu en milieu urbain.

Une semaine après la morsure de tique, brutalement apparaissent :

  • une fièvre élevée,
  • des frissons,
  • des céphalées,
  • et des douleurs musculaires.

A l’examen, on découvre, à l’endroit de la morsure, une nécrose cutanée. Souvent, il y a eu plusieurs morsures de tiques provoquant autant d’escarres.

Le diagnostic biologique est possible (immunofluorescence) mais rarement disponible. Il n’existe pas de complications, si ce n’est des cicatrices inesthétiques. Dans certains villages, au Cameroun, 20 à 30 % des habitants ont une sérologie positive pour Rickettsia africae, ce qui prouve la fréquence des infections inapparentes.

Un traitement par 200 mgr de doxycycline permet une guérison en quelques jours.

Lucy M Ndiop Tropical Medicine Avril 2011.

NB : il s’agit d’une étiologie nouvelle possible des fièvres en Afrique qui pourrait justifier la prescription de doxycycline une fois éliminé le paludisme (par TDR ou traitement ACT de 48 heures sans résultat).