IRIS et tuberculose chez le sujet VIH/SIDA traité
Syndrome de restauration immunitaire (IRIS) et tuberculose chez le sujet VIH/SIDA traité
Au cours des traitements antirétroviraux, paradoxalement environ 10 % des malades traités s’aggravent cliniquement (fièvre, amaigrissement, augmentation des ganglions, hépatomégalie, splénomégalie, etc).
Il est alors tentant de penser que les traitements sont inefficaces.
Ce n’est pas le cas, comme le prouvent l’élévation des CD4, la diminution de la charge virale et la disparition des BK des prélèvements.
Il s’agit dans ce cas d’un syndrome de reconstitution de l’immunité (IRIS) entraînant une réponse inflammatoire importante qui peut parfois être fatale.
Deux études récentes (Stride et Sapit) viennent de démontrer qu’en débutant les antirétroviraux 2 à 4 semaines après les antituberculeux chez les malades tuberculeux et atteints d’un SIDA sévère (CD 4 < 50), on diminuait considérablement le risque d’IRIS. Si le taux de CD4 est supérieur à 50, le traitement antirétroviral pourrait être différé à la fin de la phase intensive (après 8 semaines de traitement antituberculeux).
Reste que la priorité est d’éliminer une inefficacité thérapeutique, ce qui n’est pas facile !