Formes sévères du paludisme
Elles concernent aussi les adultes
Il est classique de dire que les formes mortelles du paludisme frappent essentiellement les enfants, les adultes, de nombreuses fois piqués, seraient relativement protégés par des anticorps.
Une étude parue dans le Lancet en 2012 contredit ces faits. Se fondant sur des recueils épidémiologiques autres que ceux de l’OMS, cet auteur précise qu’en 2010, 1,2 millions de morts furent dus au paludisme (l’OMS en annonçant 655.000 pour le même période…)
Il constate surtout que 524 000 patients décédés étaient des adultes de plus de 15 ans, soit 35 % des cas.
De tels résultats imposent la généralisation des mesures préventives aux adultes (moustiquaires imprégnées), et l’utilisation d’antipaludéens à base d’artémisine.
Ils prouvent aussi que nous avons du chemin à faire pour mieux comprendre l’immunité induite par le plasmodium (pourquoi certains sujets n'ont-ils que des formes latentes ?).
Par Philippe Reinert
Ref. Christopher JL Murray, The Lancet, 2012