Les détresses circulatoires

Par Marie-Noëlle Durand

Publié le

Les détresses circulatoires par Marie-Noëlle Durand Infirmière-anesthésiste, SAMU, Hôpital Avicenne, Bobigny. I. Les causes La fonction circulatoire peut être perturbée de plusieurs façons :

  • La pompe cardiaque est malade : infarctus du myocarde.
  • Le volume du sang est diminué par écoulement du sang hors des vaisseaux : hémorragie :
  • hémorragie externe : le sang s'écoule à l'extérieur du corps par une plaie, - hémorragie interne : le sang reste à l'intérieur du corps dans la cavité abdominale par exemple. Il. Conduite à tenir 1. Devant une hémorragie externe
  • Appuyer sur la plaie
  • si le saignement s'arrête : pansement compressif qui ne doit pas faire un garrot artificiel (figure n° 1) : appui sur la plaie et pansement compressif, - si le saignement persiste : point de compression (tableau n° 1) : les points de compressions).
  • Allonger le patient
  • si la personne est inconsciente : la placer en position latérale de sécurité, - si elle est consciente : la mettre sur le dos.
  • Alerter
  • Surveiller le patient : prise du pouls carotidien et radial (figures n° 2 et 3)

Figure n° 1. Appui sur la plaie et pansement compressif. 2. Devant une hémorragie interne Il faut rechercher les signes d'un état de choc (cf. tableau n°2). III. Arrêt circulatoire et massage cardiaque externe Le massage cardiaque externe (MCE) est indiqué en cas d'arrêt circulatoire quelle qu'en soit la cause. Il doit être associé à la ventilation artificielle. Il a pour but de maintenir une fonction circulatoire minimale (tableau n° 3). Les deux principes suivants sont associés au massage cardiaque externe : - la compression du coeur entre le sternum et la colonne vertébrale, - la variation de la pression intrathoracique entraîne la circulation du sang. La technique

  • Le patient est mis sur le dos sur un plan dur et horizontal.

  • La fréquence des compressions est de 80 à 100/mn.

  • La zone d'appui se trouve sur la partie haute de la moitié inférieure du sternum à 3 travers de doigts au-dessus de l'extrémité inférieure du sternum (figure n° 4).

  • Le couplage ventilation artificielle et massage cardiaque externe varie selon le nombre de secouristes.

  • si le secouriste est seul : après 2 insufflations initiales, il doit effectuer 15 compressions sternales pour 2 insufflations ; Figure n° 4. Point de compression. - à deux secouristes : le couplage devient 5 compressions sternales pour une insufflation. Le rôle respectif de chaque intervenant peut être inversé à condition de ne pas interrompre la réanimation cardio-pulmonaire plus de 5 secondes. L'efficacité du massage cardiaque externe est affirmée devant la perception d'un pouls carotidien synchrone de chacune des compressions. L'état du patient doit être régulièrement réévalué (pouls, respiration) et la réanimation poursuivie jusqu'à l'arrivée des secours. Conclusion Devant un patient présentant un état de choc associant : un pouls rapide et faible, un état d'agitation ou de somnolence, une pâleur, des extrémités froides et cyanosées, toujours craindre l'hémorragie interne.
  • Allonger horizontalement, couvrir et mettre au calme.
  • Évacuer d'extrême urgence sous surveillance médicale.
  • L'hémorragie interne peut apparaître à retardement et il faut garder en surveillance le blessé.

Devant un patient en arrêt cardio-respiratoire : associer un massage cardiaque externe et une ventilation artificielle en réévaluant régulièrement le patient et l'efficacité de la réanimation. Développement et Santé, n° 132, décembre 1997