Intradermoréaction (test tuberculinique, IDR)

I. Site

Face antérieure de l'avant-bras ou face exté­rieure du bras.

II. Matériel

• Petite seringue à tuberculine (de lml, gra­duée au centième de ml) à usage unique.
• Aiguille fine et courte à biseau court N° 25 ou 26 à usage unique.
• Alcool et non teinture d'iode.

III. Technique

• Désinfecter la peau avec l'alcool et laisser sécher.
• Tendre la peau avec le pouce de la main gauche (si l'on est droitier).
• Pique la peau presque tangentiellement, et introduire l'aiguille environ 2 mm dans le derme.
• Injecter 0,1 ml de tuberculine.
• L'intradermo est réussie quand une papule est visible.
• Retirer l'aiguille rapidement.
• Avertir le patient de ne pas gratter l'endroit de l'injection.
• Entourer au stylo à bille l'emplacement de l'injection, et demander au patient de ne pas l'effacer jusqu'à la lecture.
• Noter la date et l'heure dans le dossier du patient.

IV. Lecture

Elle s'effectue entre la 48^ème et la 72 ^ème heure. Elle comporte la mesure de l'induration pal­pable provoquée par la tuberculine, ainsi que la présence ou non de vésicules.

Pour mesurer l'induration, il faut placer son doigt à environ 5 cm du cercle tracé au stylo à bille et l'avancer vers le centre en pressant doucement la peau ; dés que le doigt bute sur l'induration, mettre un trait au stylo à bille ; recommancer la même opération du coté opposé, puis mesurer l'espace entre les deux traits.

La rougeur seule n'a aucune valeur.

La réaction est considérée comme positive si le diamètre est égal ou supérieur à 5 mm.

V. Interprétation

Toute positivation de l'IDR ou toute augmen­tation d'au moins 10 mm de l'induration par rapport à une IDR antérieure impose des investigations complémentaires à la recherche d'une tuberculose.

Après un BCG, l'intradermo se positive le plus souvent, mais elle n'est en aucun cas le témoin d'une immunité antituberculeuse ; aussi, un sujet ayant une IDR négative après un BCG peut très bien être protégé contre la tubercu­lose, alors qu'un autre avec IDR positive pour­ra ne pas l'être.

Rappelons que, dans le cas de l'immunodéfi­cience due au VIH, l'IDR se négative souvent.

Développement et santé, n°183, 2006