Antituberculeux : interactions médicamenteuses
1. Rifampicine
C'est un inducteur de plusieurs enzymes hépatiques qui dégradent certains médicaments. Cet effet inducteur apparaît dès la dose de 600 mg/jour au bout de quelques jours. Cet effet persiste 1 à 4 semaines après l'arrêt du traitement.
Anti VIH
Antiprotéases : indinavir, ritonavir, sequinavir.
Névirapine
Contraceptifs oestro-progestatifs et progestatifs
Il faut donc conseiller une contraception mécanique pendant la durée du traitement.
Anticoagulants oraux (antivitamine K)
Tous ces médicaments voient leur activité diminuée : il faut donc réajuster les doses, ou changer de traitement.
2. Isoniazide (INH)
Topiques gastro-intestinaux à base d'aluminium
Ils diminuent l'absorption de l'isoniazide : il faut les absorber au moins 2 heures après la prise d'INH.
Carbamazépine (antiépileptique)
L'INH augmente rapidement, les taux sériques pouvant entraîner des troubles de la conscience, voire un coma.
Kétoconazole
Diminution des taux sériques.
3. Pyrazinamide
Addition des effets hépatotoxiques de l'INH.
4. Ethambutol
Topiques gastro-intestinaux à base d'aluminium
Ils diminuent l'absorption intestinale de l'éthambutol : les prendre au moins 2 heures après la prise de l'éthambutol.
5. Streptomycine
Anticoagulants oraux (antivitamine K)
La streptomycine peut déséquilibrer l'action anticoagulante des antivitamine K en augmentant l'effet anticoagulant.
Anesthésiques
De nombreuses interactions ont été décrites, mais aussi avec les curarisants et les myorelaxants : mieux vaut interrompre le traitement par streptomycine avant une anesthésie.
Développement et Santé, n°190, 2008