Activité physique et pollution

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Des bénéfices, mais attention si la pollution est intense

Le Pr Zorana Jovanovic Andersen et ses collègues de l’Université de Copenhague ont travaillé à partir d’une étude prospective danoise baptisée Diet, Cancer and Health. Démarré en 1993, ce travail a été réalisé auprès de plus de 50 000 Danois de 50 à 65 ans et vivant à Copenhague ou Aarhus, deux des plus importantes cités du pays.

Les participants ont régulièrement été interrogés sur leurs pratiques en matière d’activités physiques. Les chercheurs ont en parallèle recueilli des données concernant la pollution dans leur espace de vie. Au total, ils ont répertorié 5 500 décès parmi leur cohorte et observé que le nombre des décès était 20% moins élevé parmi les plus sportifs. Y compris parmi celles et ceux qui vivent dans les zones les plus exposées à la pollution atmosphérique.

Ce constat fait dire à Zorana Jovanovic Andersen que « les bénéfices du sport contrebalancent les méfaits de la pollution. Celle-ci ne doit pas constituer une barrière à l’exercice ». Son constat reste toutefois à modérer, dans la mesure où Copenhague est l’une des grandes villes européennes les moins polluées.

Dans des environnements très pollués, en revanche, il est préconisé de réduire les activités physiques intenses.

Source : Environmental Health Perspectives, 30 mars 2015

Par Jean-Loup Rey
Médecin Santé publique